Notre société est aujourd’hui plus que jamais basée sur la réussite individuelle, réussite fondée sur l'objectif d’être « plus que l'autre ».
Au sens noble du terme, l'individualisme permet à chacun d’être responsable de ses libertés, d’être indépendant. Cependant, cette liberté doit prendre en considération les libertés collectives.
Chacun progresse dans la société grâce et avec les règles qui sont initialement fondées sur l'élaboration d'un projet sociétal commun.
La performance coûte que coûte a un prix sur le long terme.
Chacun a sa place dans la société; personne n'est, si l'autre n'est pas.
Le bonheur individuel ne doit pas être uniquement basé sur la place occupée dans un organigramme.
Organigramme professionnel bien connu mais aussi ceux qui sont ancrés dans l'inconscient collectif et largement influencés par les médias modernes: être le plus maigre, le plus sportif, le plus célèbre, avoir la plus grosse voiture, piscine, surtout plus grosse que celle du voisin…....
Plus grosse que celle du voisin car cette course à la performance est souvent faite dans la proximité: on est souvent en concurrence dans une même famille !!!!!!
Une course sans fin qui pousse à la consommation de produits dopants disponibles sur le marché officiel ou parallèle.
Quand on n'y arrive pas, c'est la faute des autres ! Cela encourage de plus en plus la désignation de personnes en stigmatisant ceux qui ont ce que l'on n'a pas.
La médiatisation de tout et de n'importe quoi et l'information Kleenex encourage ce type de comportement.
La vie politique est basée sur les mêmes valeurs, plus besoin d'avoir d'idéologie sociétale pour être élu. Il s'agit de repérer les attentes des habitants de façon individuelle, de les lister dans un programme pour que chacun ait le sentiment que l'on y répond et le tour est joué.....
Les grands discours du «on prépare l'avenir» n' intéresse plus, la seule question est:
On fait quoi pour moi maintenant ???
Où sont passées les valeurs de notre république, celles qui consistent à concevoir une société globale où chacun a le droit d'exister avec ses différences de façon équitable et solidaire.
Où chacun a pour objectif de progresser de façon collective en considérant «l 'autre» comme un partenaire à l'élaboration du projet commun et non un concurrent.
Ce sont des objectifs qui permettent de grandir ensemble.
De l'individualisme à l'indifférence :
Soixante ans après l'appel de l'abbé Pierre, en France, 3,6 millions de personnes sont privées de domicile personnel.
Le nombre de sans-abri a augmenté de 50% depuis 2011 ...
Utopiste que nenni ! Progressiste oui !
Merci à New York City RESCUE MISSION